Ce Lundi 1er Mai 2017, les travailleurs réunis au sein de leur faitière qu’est l’UGTCI se sont rués massivement à la bourse du travail de Treichville afin de soumettre aux dirigeants du pays l’ensemble de leur revendications car c’est se jour que tous les travailleurs se réunissent pour faire par de leur préoccupations au Gouvernement.
Ainsi, pour que la fête soit belle et que les travailleurs se sentent impliqués dans le développement social et économique de leur mode de vie, ils ont demandé à leur leader, qui fraichement élu à l’issu d’un congrès extraordinaire tenu le Mercredi 27 Avril 2017 à la Bourse du Travail de Treichville, le camarade Secrétaire Général de l’UGTCI EBAGNERIN Joseph d’apporter au Président de la République le panier de leur revendication pour un climat social apaisé.
Intervenant à l’issu du meeting organisé à la Bourse et ce auprès de représentant de la CGECI, du Ministre de l’Emploi, du Maire de la Commune de Treichville, du Président d’honneur Monsieur AMON TANOH, et bien d’autres personnalités bien représentées, il a émis un chapelet de doléances des travailleurs dans un discours prononcé à la grande satisfaction des travailleurs présents.
Après, son intervention et la lecture du cahier de revendication, il a conduit le bateau de pèlerin à l’esplanade de la présidence de République à l’effet de remettre au Président de la République les doléances de la doyenne des centrales.
Cette cérémonie a été marquée par les interventions des différentes Centrales syndicales (Humanisme de SORO MAMADOU ; UNATRCI de KODIBO YVES; FESACI de DOHIA TRAORE ; Dignité de BOGA ; UGTCI de Joseph EBAGNERIN) et l’adresse du Chef de l’Etat.
Dans leurs différentes interventions, les Porte- paroles des Centrales syndicales ont salué le Gouvernement et surtout le Chef de l’Etat pour les efforts consentis et les acquis qui ont impacté positivement leurs conditions de vie et de travail ; avant d’égrener leurs chapelets de doléances et de revendications.
Celles-ci ont porté, pour l’essentiel, sur le paiement du stock des arriérés des salaires ; la révision du statut général de la Fonction publique ; la réintégration de certains travailleurs licenciés ou frappés par des mesures administratives ; la question de l’Agro-business ; le relèvement du SMAG (Salaire Minimal Agricole Garanti) au niveau du SMIG ; la question du logement (avec des cautions et loyers exorbitants) ; la cherté de la vie ; la suppression de certains impôts sur les salaires ; la question de la liberté syndicale ; la réduction des coûts du transport à Abidjan ; le relèvement des allocations familiales ; les problèmes de la sécurité des biens et des personnes; la suppression des impôts sur les pensions de retraite et la promotion du genre.
Intervenant à son tour, le Chef de l’Etat a dit sa joie de participer à nouveau à cette cérémonie officielle de la Fête du Travail du 1er Mai, ‘’moment d’échange fraternel et fructueux entre les Organisations syndicales et le Gouvernement’’ ; mais également occasion de souligner ‘’la place de choix’’ que les travailleurs occupent dans notre pays.
Aussi, a-t-il saisi cette opportunité pour saluer l’ensemble des travailleurs de Côte d’Ivoire et leur dire toute sa fierté ainsi que sa reconnaissance et celle de la Nation pour leur contribution ‘’significative’’ au développement de la Côte d’Ivoire. Dans ce cadre, il a rendu un hommage tout particulier aux paysans qui constituent la ‘’première richesse’’ de notre pays, ainsi qu’aux fonctionnaires dont la mission est un véritable ‘’sacerdoce’’.
Toutefois, le Président Alassane OUATTARA s’est dit ‘’peiné’’ par les manifestations et autres revendications des militaires et des fonctionnaires au début de cette année 2017. Il s’est dit ‘’meurtri’’ par la forme inédite de ces manifestations, d’autant que les Ivoiriens et les populations vivant en Côte d’Ivoire ont été effrayés, l'administration a été bloquée et les activités économiques perturbées. De même que la paix et la stabilité restaurées ensemble, après tant d'années de travail, ont été fragilisées pendant quelques semaines.
C’est pourquoi, il a souhaité que ce genre d’actes ne se reproduisent plus car, quelle qu’en soit la légitimité, aucune revendication ne doit remettre en cause la marche de notre pays vers le développement.
A cet égard, le Président de la République a dit à nouveau sa disponibilité à être continuellement à l’écoute de toutes les couches socio professionnelles du pays pour leur apporter des solutions en vue d’améliorer leurs conditions de vie.
Après avoir fait remarquer que l’action qu’il mène à la tête de l’Etat a pour objectif principal de créer, par le travail, les conditions de l’épanouissement et du bien-être de ses concitoyens, le Chef de l’Etat a fait le point des acquis très importants engrangés aussi bien par les travailleurs que par le pays tout entier depuis près de six ans.
Ces acquis portent, entre autres, sur le déblocage des salaires ; l’augmentation des salaires des fonctionnaires et du SMIG ; l’amélioration continue des revenus des paysans ; le développement ou la construction d’infrastructures routières, éducatives, sanitaires ; les programmes d’électrification et d’adduction en eau potable ; la modernisation des transports (avec le renouvellement progressif du parc de la SOTRA par exemple) ; l’appui aux femmes à travers le FAFCI ; la loi de programmation militaire, etc… Toutes choses qui ont permis, a-t-il indiqué, de changer le visage de la Côte d'Ivoire.
Pour le Président Alassane OUATTARA, en effet, chaque fois que les conditions économiques l’ont permis, l’Etat a redistribué la richesse produite sous forme de biens publics, d’infrastructures, de hausse de salaires, etc.
Tous ces acquis, selon lui, n’ont été possibles que parce que nous avons su préserver la quiétude sociale nécessaire à la création de la richesse, mais également
par notre acharnement quotidien au travail, avec en point de mire, notre ambition de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020.
Dans ce cadre, il a invité les uns et les autres à travailler main dans la main pour améliorer les conditions de vie de tous les Ivoiriens, avec réalisme, sans chantage, sans confrontation.
A cet égard, le Chef de l’Etat a annoncé la levée des mesures administratives concernant certains fonctionnaires qui ont été frappés par des sanctions administratives lors de la grève de janvier 2017, tout en soulignant que nul n’est censé ignorer la loi.
Evoquant la question du stock des arriérés, il a souligné avoir demandé que les discussions se poursuivent entre les Centrales syndicales et le Gouvernement. Les conclusions de ces discussions devraient lui être remises à la fin du mois de juillet 2017, au plus tard. Idem pour la trêve sociale qui devra être conclue d’ici la fin du mois de juillet.
Après avoir relevé quelques difficultés auxquelles le pays doit faire face, notamment la baisse significative des cours du cacao sur le marché mondial, le Président de la République a invité l’ensemble des partenaires sociaux à garder constamment à l’esprit cette exigence ; celle de faire preuve de réalisme, en dépit de la justesse ou de la légitimité de leurs aspirations.
Il a assuré que pour sa part, le Gouvernement ne ménagera aucun effort pour rechercher avec l’ensemble des travailleurs, les solutions à leurs problèmes, en s’efforçant toujours d’y apporter les meilleures réponses.
Pour terminer, le Chef de l’Etat a dit sa foi en une Côte d'Ivoire Nouvelle ; une Côte d’Ivoire au travail ; une Côte d’Ivoire solidaire où les fruits de la croissance sont équitablement partagés ; une Côte d’Ivoire où il fait bon vivre.
Tout en invitant les uns et les autres à tourner la page des malentendus et à ouvrir celle de l’avenir, de la prospérité promise pour notre pays, pour le bonheur de chaque ivoirien.
La cérémonie a pris fin par la remise des brins de Muguet aux dames et un cocktail offert par le Chef de l’Etat aux travailleurs dans les jardins du Palais de la Présidence de la République. |