Commémoration 2018 de la journée Internationale des Migrants :
<<la PCSM-CI dit oui, au pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières>>.
Le 10 décembre 2018 a marqué la célébration du 70ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme, approuvée par les Nations Unies.
C’est également le 10 décembre 2018 que la Pacte Mondial pour les Migrations Sures, Ordonnées et Régulières a été adopté par 162 Etats lors de la conférence de Marrakech, au Maroc.
La Plateforme des Centrales Syndicales sur la Migration, Côte d’Ivoire (PCSM-CI) organisation regroupant les cinq (5) centrales de Côte d’Ivoire, conformément aux positions, de la CSI-Afrique et du Réseau Syndical Migrations Méditerranéennes Subsahariennes (RSMMS), a soutenu l’adoption de ce pacte car les migrations sont aujourd’hui un phénomène global qui doit être maîtrisé par les Etats dans le cadre d’une coopération internationale plus efficace entre pays d’origine, de transit et de destination. C’est dans cette perspective que le pacte mondial pour les migrations sures, ordonnées et régulières répertorie un ensemble de bonnes pratiques que les Etats peuvent utiliser comme approche multilatérale pour promouvoir une approche de la gouvernance des migrations fondée sur les droits de l’homme.
Considérant que :
- La migration n’est pas une crise, mais que c’est la gouvernance de la migration tirée en grande partie du programme isolationniste, marginal et exclusioniste qui a conçu et alimenté le récit de la crise liée à la migration ;
- La migration est un phénomène humain historique, naturel et progressif, qui ne peut être stoppé.
Nous recommandons ce qui suit :
L’État de Côte d’Ivoire doit :
- démontrer son engagement à appliquer véritablement le Pacte de manière globale, inclusive et à adopter une politique migratoire nationale pour remédier aux déficits de gouvernance de la migration afin que les travailleurs puissent effectivement tirer parti des avantages offerts par la migration ;
- conformément à ses Statuts actuels au Conseil de Sécurité de l’ONU, doit condamner avec vigueur, les politiques et actions extrémistes et populistes à travers le monde qui diabolisent le pacte mondial et criminalisent les migrants. Il doit également faire pression sur les pays et les gouvernements qui se sont retirés et ont refusé d’approuver le Pacte à repenser et à annuler leur position ;
- prendre des mesures claires et efficaces pour lutter contre les facteurs d’incitation à la migration tels que la pauvreté, le chômage des jeunes, les bas salaires, la persécution politique, l’insécurité, la destruction de la faune et de la flore et investir dans le perfectionnement des compétences, faciliter la reconnaissance mutuelle des aptitudes, qualifications et compétences ;
- mettre en place de façon légale, un cadre national inclusif (gouvernement, employeurs, syndicats, ONG, Chefferie, communauté étrangère…) sur la gouvernance de la migration.
- Compte tenu de la spécificité nationale en matière de migration, ratifié les conventions C97, C143 et C189 de l’OIT ;
Enfin, nous informons le gouvernement Ivoirien, la communauté internationale ainsi que la population sur le territoire national, de la mise à disposition bientôt de panneaux d’informations et de sensibilisation indiquant les services aux migrants offerts par la PCSM-CI.
La PCSM-CI, continuera de collaborer avec le gouvernement et toutes les organisations engagées dans la quête pour la défense, la protection et la promotion des droits des migrants et des membres de leur famille.
Le Coordonnateur de la PCSM-CI
TANO HONORAT
Abidjan le 18 décembre 2018
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